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Finlande

 

 

 

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Un peu d'histoire...

 

Coincé entre la Suède et la Russie, le Duché de Finlande va passer progressivement sous contrôle suédois au XIIIème siècle. Au XIVème siècle (1323), le traité de Nöteborg (paix de Pähkinäsaari), consacre cette main mise sur la majeure partie du territoire finlandais qui, même s'il devient un Grand-Duché à la fin du XVIème siècle, reste une simple province du royaume de Suède.

 

Au début du XIXème siècle, la situation évolue à la faveur des guerres napoléoniennes. La Suède conservant des liens d'amitié avec l'Angleterre, lors de l'entrevue de Tilsitt, en 1807, Napoléon promet la Finlande au tsar Alexandre Ier. Ce dernier entreprend dès lors la conquête de ce territoire qui s'achève en 1809 avec le traité de Fredrikshamn (paix d'Hamina): le Grand-Duché de Finlande passe sous contrôle russe mais conserve une large autonomie. En 1812, la capitale est transférée d'Abo à Helsingfors (Helsinki) où siège le Gouverneur général russe, représentant du tsar, et le Sénat (gouvernement) composé de Finlandais. Parallèlement, l'Université fondée à Turku au milieu du XVIIème siècle est également transférée dans la capitale où elle va oeuvrer pour promouvoir la langue et la culture finlandaises.

 

À partir de la fin du XIXème siècle, cette autonomie est remise en cause par les autorités russes, ce qui irrite les nationalistes finlandais au point de voir certains d'entre eux s'engager dans l'armée allemande lorsque la Première Guerre mondiale éclate (création d'un bataillon de Chasseurs finlandais qui combattra sur le front russe). En revanche, en raison d'un statut particulier, un nombre limité de Finlandais va participer au conflit dans les rangs de l'armée russe.

 

La première révolution russe (février/mars 1917) permet aux Finlandais d'accélérer la marche vers l'indépendance: à la mi-juillet, le Parlement, dominé par les socialistes depuis les élections de 1916, s'émancipe de la tutelle russe dans la plupart des domaines et le Gouvernement provisoire de Kerensky est obligé de céder début novembre 1917, peu de temps avant la deuxième révolution russe.

Une fois les Bolcheviks au pouvoir en Russie, le nouveau Parlement finlandais élu en octobre 1917, désormais à majorité bourgeoise, n'hésite plus à proclamer l'indépendance du pays le 6 décembre 1917, celle-ci étant acceptée par Lénine quelques semaines plus tard.

 

Pourtant, les évènements de Russie rendent la situation très confuse: dès le printemps 1917 ont été constituées des milices ouvrières et, en novembre, à la faveur de la grève générale qui secoue le pays, ont lieu les premières exactions, la Finlande glissant peu à peu vers la guerre civile. Le point de rupture est atteint en janvier 1918: les socialistes finlandais appellent au soulèvement du peuple tandis que les milices ouvrières prennent le nom de "Gardes Rouges". Le gouvernement doit fuir Helsinki pour se réfugier à Vaasa jusqu'au 3 mai 1918 et confie au général Mannerheim, ancien officier supérieur de l'armée impériale russe, le commandement des forces contre-révolutionnaires, les "Gardes Blanches". Celles-ci sont composées des troupes de la Garde civique finlandaise, d'anciens officiers, sous-officiers et soldats finlandais de l'armée russe, des Chasseurs finlandais engagés dans l'armée allemande (ils sont autorisés à regagner la Finlande à la mi-février 1918), de volontaires suédois et de Russes favorables aux "Blancs". Contre l'avis de Mannerheim mais à la demande du gouvernement finlandais, elles recevront aussi le soutien de troupes allemandes (Ostsee-Division).

 

 

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La guerre civile

 

Dès la fin du mois de Janvier 1918, les troupes "blanches" cherchent à chasser les garnisons russes encore présentes sur le sol finlandais et susceptibles d'aider les forces "rouges". Les premières attaques ont lieu dans le sud-est du pays, en Carélie (Karjalan), où les "Blancs" s'emparent d'un train de munitions destiné aux "Rouges" et dans l'ouest, en Ostrobotnie (Pohjanmaan), où les garnisons russes sont désarmées. Dans le même temps, Helsinki (Helfsinborg), la capitale, passe sous le contrôle des "Rouges" qui y installent leur gouvernement (Conseil des Commissaires du Peuple).

 

Fin février 1918, les "Rouges" passent à l'offensive au nord de Tempere, en direction de l'important noeud ferroviaire d'Haapamaki. Les forces "blanches" les contiennent dans un premier temps puis contre-attaquent à la mi-mars, en direction de Tempere où, entre le 22 mars et le 6 avril, ont lieu de très durs combats pour le contrôle de cette ville finalement perdue par les "Rouges". Ces-derniers entament alors leur retraite, ponctuée par de nouveaux combats, vers la Carélie et, au-delà, la Russie soviétique. Ils y sont d'autant plus contraints que, début avril, l'Allemagne est entrée dans le "jeu" avec le débarquement à Hanko d'environ 10 000 hommes formant l'Ostsee-Division (Division de la Baltique) commandée par le général von der Göltz. Cette troupe d'élite marche rapidement sur Helsinki que le gouvernement "rouge" évacue dès le 8 avril pour se réfugier à Viipuri (Viborg). Helsinki tombe le 14 avril puis Lahti le 19 avril. La défaite des "Rouges" devient inéluctable d'autant que les troupes russes n'interviennent pas à leurs côtés (elles se contentent de sécuriser la frontière du sud-est pour protéger Petrograd). Le 25 avril, le gouvernement révolutionnaire évacue Viipuri menacée par les troupes de Mannerheim qui veulent prendre de vitesse les troupes allemandes (la ville tombe le 29). Début mai, le sud-ouest du pays est contrôlé par les "Blancs" tandis qu'au sud-est les dernières poches de résistance se rendent une à une. Le 14 mai, les dernières troupes russes évacuent le fort Ino et le 16 les forces "blanches" fêtent leur victoire en défilant dans Helsinki.

 

Le 14 octobre 1920, la paix de Tartu signée par la Finlande et la Russie soviétique entérine les nouvelles frontières. Un peu plus tard, la SDN règle le litige opposant la Suède et la Finlande au sujet des îles d'Aland: elles sont attribuées le 27 juin 1921 à la Finlande mais avec obligation de les démilitariser et de leur accorder une assez large autonomie.

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La question politique

Les succès militaires de Mannerheim ayant assuré l'indépendance de la Finlande, restait à définir le régime politique du nouvel État. Le gouvernement, toujours germanophile, envisageait d'en faire une monarchie et de confier la couronne au beau frère de l'empereur Guillaume II, le prince Frédéric-Charles de Hesse, mais la défaite de l'Allemagne bouleversa ces plans. Mannerheim, qui était hostile à la solution allemande, fut rappelé et on lui confia la fonction de Régent. Le 17 juillet 1919, le Parlement finlandais adopta la nouvelle constitution faisant du pays une république parlementaire avec à sa tête un président. Battu lors des élections présidentielles, Mannerheim fut alors écarté du pouvoir au profit de Kaarlo Juho Stahlberg, premier président de la République finlandaise.

Mannerheim Stahlberg

Le général Gustav Mannerheim

Kaarlo Juho Stahlberg

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