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Rappel historique...
Le traité de Trianon de 1920 avait enlevé à la Hongrie les 2/3 de son territoire dont la Haute-Hongrie attribuée à la Tchécoslovaquie nouvellement créée. À l'inverse de l'Allemagne nazie qui avait entamé son réarmement et pouvait faire pression sur les nations occidentales désireuses de préserver la paix en Europe, la Hongrie restait une puissance militaire négligeable. Le régent Horthy, conscient des risques d'un conflit armé avec la Tchécoslovaquie, va donc s'engager dans la voie diplomatique. Dès 1937 des discussions sont entamées avec l'Allemagne également intéressée par un démentèlement de la Tchécoslovaquie. Les accords de Munich de septembre 1938 en marquent le début mais ouvrent aussi la porte aux revendications hongroises, obligation étant faite au gouvernement tchécoslovaque d'entamer des négociations avec son homologue hongrois.
Ces négociations commencent en octobre 1938 au moment où, sous la pression des Allemands, la Slovaquie et la Ruthénie obtiennent leur autonomie. Dans l'impossibilité de trouver un accord, les gouvernements tchèque et hongrois s'en remettent à l'arbitrage de l'Allemagne et de l'Italie qui aboutit à un accord signé à Vienne le 2 novembre 1938 (1er arbitrage de Vienne). La Hongrie récupère ainsi le sud de la Slovaquie peuplé d'environ 60% d'habitants de souche hongroise. À la mi-mars 1939, la Slovaquie déclarant son indépendance (il s'agit en fait d'un État fantoche inféodé à l'Allemagne nazie), la Ruthénie en fait de même mais, pour ce dernier territoire, l'indépendance est de courte durée puisque, avec l'autorisation d'Hitler, l'armée hongroise l'occupe immédiatement et l'annexe à la Hongrie dont elle faisait partie jusqu'en 1918 mais sans identité nationale hongroise.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, comme cela sera également le cas en Transylvanie, les populations de souche slovaque ou ruthène seront brimées tandis que les Juifs seront déportés vers les camps d'extermination. Après la guerre, les territoires annexés seront rendus à la Tchécoslovaquie nouvellement restaurée (traité de Paris de 1947) à l'exception de la Ruthénie annexée par l'U.R.S.S.
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