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Insigne des Blessés et Réformés de Guerre 1914-1918

 

 

 

 

Dès les premiers mois de la guerre, le nombre de blessés est considérable, avec, pour certains d'entre eux, des séquelles irrémédiables.

À la demande de l'infirmière qui le soignait à l'hôpital de Beaunes, voici 3 feuillets rédigés par le soldat Pierre Fabès, du 24ème régiment d'Infanterie Coloniale, sur les circonstances dans lesquelles il a été blessé, fin septembre 1914 (feuillet n°3). Agriculteur dans le Lot-et-Garonne, il venait d'avoir 24 ans au moment de la mobilisation. Une fois rétabli, il remontera au front, toujours dans le même régiment, et sera malheureusement tué le 25 septembre 1915, à Massiges, dans la Marne, au premier jour de la deuxième offensive de Champagne.

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Exemple de fiche d'évacuation en cas de blessure ou de maladie.

Insignes non-officiels distribués aux blessés avant 1916:

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Publicité de 1916 pour deux insignes édités par la Croix Rouge en l'honneur des blessés de guerre.

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Insigne rond, avers et revers, modèle argent. Il était rangé dans une petite boîte ronde marquée d'une croix rouge.

Insigne ovale, avers et revers, modèle en bronze et argent. Il était rangé dans une petite boîte rectangulaire de couleur blanche, bleue ou bordeaux, marquée d'une croix rouge.

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La médaille ronde: les pays représentés à l'avers confirment la précocité de cette médaille, probablement de la fin de l'année 1914 et en tout cas antérieure à mai 1915 (non prise en compte de l'entrée en guerre de l'Italie). Ci-contre, détail du revers qui, comme sur l'exemplaire présenté, pouvait être gravé.

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Insigne officiel créé 1916:

Il est institué en juillet 1916, à l'initiative de Maurice Barrès dont la démarche va être appuyée par d'autres députés (décret d'application en décembre de la même année, complété en 1917 et 1921): c'est un simple morceau de ruban aux couleurs spécifiques surchargé d'une étoile d'émail rouge (à l'origine, ce ruban devait devenir celui de la future Médaille Commémorative de la guerre en cours). Cet insigne est destiné à distinguer les militaires français blessés ou réformés à la suite d'une blessure ou d'une maladie contractée entre 1914 et 1918. On le rencontre parfois sur la médaille commémorative 1914-1918, une agrafe spécifique ayant même été fabriquée.

Tous les blessés n'ont pas droit à l'insigne, la circulaire du 15 juin 1917 fixant un certain nombre de conditions d'attribution:

1° - En dehors des blessés de guerre et des réformés n°1, dont les titres sont évidents, l'insigne spécial des blessés et réformés devra être accordé aux réformés n°2 remplissant les deux premières des conditions fixées par l'article 1er de la loi du 9 décembre 1916 ( J.O. du 11) relatives aux allocations temporaires mensuelles, c'est à dire :

- Avoir été incorporés pendant 60 jours au moins depuis le 11 août 1914.

- Avoir subi une aggravation de leur infirmité due aux fatigues, dangers ou accidents du service militaire, aggravation présumée imputable au service, sous réserve de la preuve contraire à la charge de l'autorité militaire.

2° - La réforme temporaire étant assimilable, pour les hommes de troupe, à la position des officiers placés hors cadres, qui ont droit à l'insigne, les militaires réformés temporairement devront également recevoir l'insigne des blessés et réformés, s'ils réunissent les conditions indiquées ci-dessus pour les réformés n° 2 ;

3° - Il en sera de même des militaires réformés n° 2 depuis la mobilisation et remplissant les mêmes conditions, placés ultérieurement, soit dans le service armé, soit dans le service auxiliaire, à la suite de la contre-visite prescrite par la loi du 17 août 1915, ou des contre-visites qui pourront de nouveau être ordonnées ;

4° - Les officiers retraités pour d'autres raisons que pour les blessures ou infirmités provenant du service, rayés des cadres ou mis hors cadres, doivent remplir les mêmes conditions que les réformés n° 2 ;

5° - Attribution de l'insigne spécial aux militaires versés dans le service auxiliaire pour maladie contractée ou aggravée au service, s'ils réunissent les conditions imposées aux réformés n° 2 par la présente circulaire.

 

Sur près de 8 500 000 hommes mobilisés, plus de 3 600 000 ont été blessés...

Pour prétendre au port de l'insigne des blessés, il fallait d'abord faire homologuer de façon officielle ses blessures: à cet effet, l'armée utilisait un certificat d'origine de blessure dûment rempli et contresigné par trois témoins. En voici deux exemplaires:

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Certificat standard (recto en haut et verso en bas).

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En voici un autre exemplaire mais "à titre provisoire" concernant un prisonnier de guerre français transféré en Suisse à la station d'internement de Leysin, près d'Aigle (ces camps accueillaient des prisonniers blessés ou malades). Il y fait valoir ses droits au port de l'insigne des blessés par l'intermédiaire de l'ambassade de France à Berne.

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Autre exemple. On constate que les deux blessures sont déjà anciennes (6 septembre 1914, lors de la 1ère bataille de la Marne, et 25 septembre 1915 en Champagne).

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Autorisation de port accordée soldat Jean Mercier, dont le certificat d'origine de blessure vient d'être présenté.

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Autorisation de port accordée au caporal Joseph Denjean.

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Le ruban officiel.

L'insigne officiel (variantes).

Lors de la création de la Médaille Commémorative en 1920, les blessés de guerre devaient agrafer sur son ruban une (ou des) étoile(s) d'émail rouge par blessure reçue (on rencontre aussi des agrafes rectangulaires en métal blanc avec étoile d'émail rouge), le ruban spécifique disparaissant. Certains anciens combattants, cependant, conserveront le ruban et son (ou ses) étoile(s) d'émail rouge (insigne d'origine) en le fixant sur le ruban de la Médaille Commémorative.

Cela renvoie très rapidement à la question de la "visibilité" d'un insigne ayant une grande valeur aux yeux des récipiendaires (beaucoup étant particulièrement marqués dans leur chair). C'est la raison pour laquelle l'idée d'une médaille va s'imposer à la demande des anciens combattants...

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Les chevrons pour blessure(s) de guerre:

Leur port est rendu obligatoire en juillet 1916 en même temps que celui des chevrons de présence (d'ancienneté). Si ces derniers se portent sur le bras gauche (un chevron pour la première année puis un chevron par tranche de 6 mois), les chevrons de blessure(s) de guerre se portent sur le bras droit (un chevron par blessure distincte - ce qui est le cas sur le certificat ci-dessous autorisant le port de deux chevrons - mais un seul chevron pour blessures multiples c'est à dire occasionnées simultanément par le même projectile).

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Chevrons

Chevrons pour 3 blessures.

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